En bref

Née: à Montréal, Québec, Canada
Ville de résidence: Montréal
Entraîneur: Jan Talbot

Faits saillants:

1980 – Jeux paralympiques 1980, Pays-Bas
1984 – Jeux paralympiques 1984, New York
4 médailles d’or, 4 records du monde

Biograpahie

Les choses étaient différentes en 1980 quand Josée Lake a participé à ses premiers Jeux paralympiques d’été à 16 ans.

La compétition avait lieu à Arnhem, aux Pays-Bas, pas à l’installation olympique de Moscou. La compétition avait attiré 1973 athlètes dans 12 sports.

«Nous n’étions pas dans le même pays (que les Jeux olympiques), nous n’étions pas au même endroit, se souvient Lake. Il n’y avait pas de couverture médiatique.»

Lake a gagné trois médailles d’or et établi autant de records du monde à ces Jeux. Aux Jeux paralympiques de 1984 à Long Island, dans l’État de New-York, elle a gagné quatre autres médailles d’or, établissant des records du monde dans chacune de ses victoires. Ses réalisations ont été reconnues par l’intronisation de Lake dans le Cercle d’excellence de Natation Canada.

«C’est un grand, grand honneur, dit-elle. J’ai pris ma retraite il y a près de 25 ans. Je suis surprise que quelqu’un se souvienne de moi.»

Les Jeux paralympiques de cet été à Londres attireront plus de 4000 athlètes qui s’affronteront dans 21 sports.

Lake est née sans main ni pied droits. Son pied gauche n’a que trois orteils et pas d’arche. Elle a grandi à Montréal à une époque à laquelle les personnes ayant un handicap n’avaient pas le même accès aux services ou aux installations.
Elle a commencé des cours de natation à cinq ans, devant se rendre à une piscine loin de chez-elle.

«Mes parents ont dû chercher pendant près de deux ans avant que quelqu’un accepte de m’apprendre à nager, dit Lake. Personne ne voulait m’accepter dans ses cours parce que j’étais handicapée.

«Aujourd’hui, cela ne se produirait jamais. Je pense que la société a beaucoup évalué.»

Lake est enchantée que les nageurs réguliers et paralympiques participent aux essais olympiques et paralympique de cette semaine.

«Ce serait fantastique si je nageais maintenant. Ça s’est simplement passé ainsi. Je suis très heureuse pour les athlètes maintenant.»

Lake a pris sa retraite de la natation en 1986. La mère de trois enfants habite à Montréal et travaille comme travailleuse sociale qui s’occupe de la prévention du suicide.