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L’Ordre du Canada reconnait la passion de Benoit Huot pour la paranatation

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Par Jim Morris

Lorsque Benoit plonge dans la piscine, son but est de terminer sur le podium. En tant qu’athlète paralympique, le fait de recevoir une médaille représente la récompense du travail acharné et des heures d’entrainement.

Récemment, lorsque Huot a été nommé membre de l’Ordre du Canada, il a effectué quelques recherches et découvert qu’il faisait partie d’un groupe d’artiste, scientifiques, politiciens, auteurs, hommes et femmes d’affaires et un ancien juge de la Cour Suprême. Ils ont tous été honorés pour leur passion et leur dévouement envers leur sujet respectif.

« Le seul fait d’être comparé à ces personnes… » a dit Huot, qui a remporté sa 20e médaille paralympique aux Jeux de Rio 2016. « J’étais très honoré et touché par cette nomination. »

La nomination de Huot comme membre de l’Ordre du Canada n’est pas une reconnaissance de ses réalisations dans la piscine, mais plutôt une salutation de sa passion pour la promotion du sport paralympique et de son dévouement pour amélioration de la vie des personnes ayant un handicap. C’est pour cela qu’il portera l’épinglette de l’Ordre du Canada avec beaucoup de fierté.

« Lorsqu’on pense à une médaille, on a un peu de contrôle sur cette médaille, » a dit Huot. « C’est votre passion, votre destinée. »

« Cette épinglette est symbolique. Ça va au-delà de votre performance sportive. C’est ce que vous représentez. Et ça me touche beaucoup. »

— Benoit Huot

« Cette épinglette est symbolique. Ça va au-delà de votre performance sportive. C’est ce que vous représentez. Et ça me touche beaucoup. »

Crée par la reine Elizabeth II en 1967, l’Ordre du Canada reconnait les réalisations exceptionnelles et le dévouement envers la communauté et le service à la nation. Ce prix reconnait les gens de tous les secteurs de la société canadienne.

Huot, 32 ans, est né avec un pied bot. Il a commencé à nager à l’âge de 8 ans. Le natif de Longueuil au Québec s’établira par la suite comme l’un des plus grands athlètes paralympiques du Canada.

Il a participé à cinq Jeux paralympiques, remportant neuf médailles d’or, cinq d’argent et six de bronze. Il a aussi remporté 29 médailles en quatre championnats du monde et établi 50 records du monde dans la catégorie S10.

En dehors de la piscine, Benoit est également ambassadeur pour Right to Play et a créé la fondation Benoit Huot qui vient en aide aux jeunes athlètes qui désirent participer aux Jeux paralympiques.

Le directeur général de Natation Canada Ahmed El-Awadi dit que l’impact de Huot sur la natation va bien au-delà des médailles et des records du monde.

« Ben est depuis toujours un ambassadeur du sport paralympique, du sport de la natation, de Natation Canada, et du Canada, » dit-il. « Il a dévoué sa vie à représenter le Canada avec grâce et classe. »

« Nous savons que sa famille est fière de lui et nous, sa famille de natation, sommes aussi fiers de lui. »

La présidente de Natation Canada Cheryl Gibson dit que c’est le « cœur et la détermination de Benoit Huot qui l’ont mené au somment de la paranatation ».

« Pendant sa carrière, Benoit a été un leader et un mentor pour les jeunes nageurs, sa personnalité pétillante a fait de lui un favori des admirateurs à travers le monde. Benoit est un joyau national. »

James Hood, le gestionnaire principal de la haute performance en paranatation dit que Benoit est un vrai leader à la fois dans la piscine et à l’extérieur.

« Ses 20 médailles, à elles seules, sont dignes de cette reconnaissance, » a dit Hood. « Mais c’est son œuvre philanthropique avec les autres athlètes et des groupes comme Right to Play qui l’ont fait connaitre à travers le monde. »

Huot dit que de recevoir l’Ordre du Canada le motivera encore plus dans ces efforts pour encourager les gens, en particulier les enfants, qui vivent avec un handicap, à devenir plus actifs.

« Ce sont les choses que j’aimerais continuer à faire, » dit-il. « Recevoir l’Ordre du Canada me motive beaucoup à poursuivre mon travail qui est d’essayer de faire une différence dans la vie de ces gens qui vivent avec des difficultés et aider la prochaine génération. »

Parmi les autres athlètes à avoir reçu cet honneur, les vedettes de la LNH, Wayne Gretsky et Jean Béliveau ; Steve Nash, nommé deux fois le meilleur joueur de la NBA ; la cycliste et patineuse de vitesse Clara Hughes ; la coureuse en fauteuil roulant, Chantal Petitclerc et le médaillé olympique en natation Victor Davis.

« Ce sont des héros nationaux, » a dit Huot. « Le simple fait de penser que je peux me comparer à ces gens est complètement fou.

Je suis très chanceux. Je ne sais pas ce que le futur réserve pour moi, mais j’espère pouvoir porter cette épinglette durant les 50 prochaines années. »

Par le passé, Huot avait annoncé que Rio serait ses derniers Jeux paralympiques. Il a décidé de participer aux Championnats du monde de natation de l’IPC à Mexico et n’écarte pas la possibilité de participer aux Jeux du Commonwealth 2018 à Gold Coast en Australie.

« C’est une année de transition, » dit-il. « Moins de stress, moins de pression. J’aime vraiment nager. Je ferai une réévaluation après les mondiaux cette année pour voir si je participerai aux Jeux du Commonwealth. Je ne regarde pas trop loin en avant. J’y vais une année à la fois. »

« Honnêtement, je souhaiterais avoir 20 ans à nouveau afin d’avoir encore une dizaine d’années de natation devant moi. Je suis tellement passionné de ce sport. Je suis conscient que mes meilleures années sont derrière moi. »

L’une des raisons pour laquelle Huot n’est pas encore prêt à prendre sa retraite est qu’il croit qu’il peut encore repousser les limites du sport paralympique.

« Lorsque j’aurai fini de nager, j’espère avoir la chance de rester dans le milieu du sport, en particulier du sport paralympique, et continuer de le faire grandir, » dit-il.

« Je suis convaincu que pour l’instant, le mieux que je puisse faire pour continuer à faire grossir le sport, c’est d’être athlète. C’est pourquoi j’essaie de pousser aussi longtemps que possible. Je ne veux pas me dire dans 10 ans que j’aurais dû continuer. Je veux profiter au maximum de cette passion pendant que je le peux encore. »