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Tess Routliffe a franchi un grand pas dans sa carrière après s’être jointe au Centre de haute performance – Québec

Paranatation –

Par Jim Morris

Le changement n’est pas toujours facile, mais il est parfois nécessaire.

La paranageuse Tess Routliffe est revenue des Jeux paralympiques de Rio 2016 avec une médaille d’argent, remportée au 200 m QNI SM7 ainsi qu’une confiance renouvelée. La nageuse de 18 ans a aussi réalisé que si elle voulait atteindre son potentiel, elle devait sortir de la zone de confort de sa ville de Caledon, Ont.

Routliffe a pris la décision d’emménager à Montréal où elle poursuit ses études à l’université de Concordia et a commencé à s’entrainer au Centre de haute performance – Québec sous la tutelle de Mike Thompson.

Jusqu’à maintenant, le changement a porté ses fruits à la fois à la piscine comme à l’extérieur. Le déménagement a permis à Routliffe de s’appuyer sur les fondations établies par son ancienne entraineure Courtney Desjardins.

Jusqu’à maintenant, le changement a porté ses fruits à la fois à la piscine comme à l’extérieur.

« J’ai beaucoup aimé cette année, » a dit Routliffe. « C’est super après les Jeux. C’était nouveau, je ne suis pas retournée dans ma routine ordinaire.

J’avais une vie complètement différente à comprendre et à commencer. J’ai adoré rencontrer toutes ces nouvelles personnes à Montréal. Et j’ai beaucoup travaillé. »

L’un des plus grands avantages de s’entrainer au Centre de haute performance est que Routliffe suit un programme créé pour elle. Elle peut aussi s’entrainer avec d’autres paranageurs de niveau national. Routliffe, une personne de petite taille, était la seule paranageuse dans son ancien club à Caledon.

« Le centre vous donne la chance de vous entrainer avec des personnes comme vous, » dit-elle. « Avant, j’étais dans un petit club groupes d’âge avec des jeunes de 8 à 17 ans. J’étais la plus vieille. Et même si j’étais la plus vieille, j’étais l’une des moins rapides.

Je faisais la plupart des choses seules. J’allais en compétition seule. Maintenant, je peux voyager avec mes coéquipiers. »

La natation de Routliffe s’est beaucoup améliorée selon Thompson.

« Le temps que nous avons passé ensemble cette année fut plutôt bénéfique, » dit-il. « Elle est beaucoup plus forte cette année que l’an dernier au même moment. Le programme est créé pour une personne seulement plutôt que pour 30 personnes. »

Il y a aussi ce que Thompson appelle « l’expérience commune » de s’entrainer au centre.

« Je ne crois pas qu’elle avait beaucoup de choses en commun avec les athlètes qui ne compétitionnent pas au même niveau qu’elle. Physiquement et par rapport aux temps, elle est à la même vitesse que les autres nageurs de son ancien club, mais ceux-ci nagent au niveau provincial. Ils ne font peut-être pas l’expérience des compétitions avec préliminaires et finales.

Rio était une compétition de 10 jours. Elle a subi des situations très stressantes. »

La plupart des nageurs n’ont pas à supporter la pression des athlètes de niveau national à la piscine comme à l’extérieur.

« Son brevet, sa capacité à s’entrainer dans un centre, sa capacité à rester sur l’équipe nationale, sa capacité à donner des conférences, et à s’appuyer sur ses résultats et sur ce qu’elle est capable de faire, » a dit Thompson. « Socialement, c’est super qu’elle puisse être avec des gens avec qui elle peut partager l’expérience. »

Vivre dans une grosse ville amène aussi son lot de défis.

« À la maison, la plupart des gens vous connaissent, » a dit Routliffe. « Ils ont toujours su que j’étais une personne de petite taille. Ce n’était plus un choc pour eux.

Dans une ville comme Montréal, on ne connait personne. Dans la rue ou dans le métro, l’atmosphère est complètement différente. C’est un processus d’apprentissage. Il faut apprendre à ignorer les gens et apprendre comme être confiante avec soi-même. C’est un peu difficile, mais je pense que je suis entourée des bonnes personnes. »

Parler français était un autre facteur.

« Je me suis beaucoup amélioré, » a dit celle qui a passé 8 ans en immersion française. « Ma compréhension est bien meilleure. Maintenant, il faut seulement que j’essaie de le parler un peu plus souvent. »

Routliffe a fait ses débuts sur la scène internationale en 2015 aux Championnats du monde de paranatation 2015 à Glasgow en Écosse, où elle a remporté une médaille d’argent au 200 m QNI et pris la 4e place dans 4 épreuves. Elle détient présentement cinq records canadiens et assume de plus en plus son rôle de leader dans l’équipe de paranatation.

« J’ai plus de bagages maintenant, je sais ce que je fais. Je ne suis plus une recrue dans l’équipe. Je peux assumer mon rôle de leader. Je suis plus confiante avec moi-même, ça m’aide à être plus confiante avec les autres et les aider à devenir plus confiants à leur tour. Je me tournais vers les gens de l’équipe lorsque j’avais peur et que je ne savais pas ce que je faisais. Regardez où cela m’a mené. »

Remporter une médaille à Rio a permis à Routliffe de franchir un grand pas dans sa carrière.

« C’était comme une porte ouverte. Ça m’a fait réaliser comment l’on se sent lorsqu’on atteint ce que l’on veut et que l’on remporte cette médaille. J’ai pu remplir un nouveau rôle et devenir une nageuse complètement différente, car j’avais cette confiance. Je savais que j’avais du potentiel, je savais que je pouvais le faire et je l’ai fait.

Mes quatre premières années dans le sport j’apprenais comment nager et comment être une nageuse. Maintenant que j’ai fait la base, je peux m’atteler aux détails et à devenir la meilleure possible. »