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La vie équilibrée de Markus Thormeyer contribue à ses succès en natation

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Par Jim Morris

Après une année 2017 particulièrement frustrante, Markus Thormeyer a décidé que certains changements étaient nécessaires dans sa vie.

Après mûres réflexions, le nageur âgé de 21 ans a décidé qu’un équilibre était indispensable. Cet équilibre l’a finalement mené à réaliser des performances qui lui ont valu le titre de Nageur olympique masculin de l’année 2018 décerné par Natation Canada.

« À vrai dire, l’année 2017 a été mauvaise sur toute la ligne, dit Thormeyer. Je n’avais aucun plaisir dans mon sport ni dans aucun autre aspect de ma vie. »

« J’ai appris de 2017, et pour que ma natation s’améliore je ne peux pas me contenter d’être seulement un nageur. Je dois aussi accorder du temps et de l’énergie à mes études et à ma vie sociale. J’ai fait un énorme changement dans mon style de vie. En 2018, j’ai décidé de travailler là-dessus. »

Ces changements se sont avérés bénéfiques pour Thormeyer dans tous les aspects de sa vie, particulièrement dans son sport. Aux Jeux du Commonwealth de la Gold Coast, il a obtenu sa première médaille à une compétition internationale d’envergure, une de bronze au 100 m dos. Il a également terminé au 5e rang au 200 m dos et il a réalisé des records personnels à ces deux épreuves.

Plus tard dans l’année, lors des Championnats pan-pacifiques de 2018 à Tokyo, Thormeyer a terminé au 6e rang du 100 m dos en plus de prendre part aux relais 4 x 100 m et 4 x 200 m style libre qui ont terminé respectivement aux 4e et 5e rangs.

Pour celui qui s’entraîne avec Tom Johnson au Centre de haute performance de Vancouver, la récompense a été une consécration.

« C’était très important, car j’ai été en mesure de me prouver que j’étais capable d’atteindre mes objectifs », affirme l’étudiant de l’Université de la Colombie-Britannique.

« J’ai compris ce que j’avais besoin de faire pour m’améliorer dans mon sport. Et c’est ce qui s’est produit avec ma natation. C’était génial de prendre une décision, de m’y investir jusqu’au bout et d’atteindre mes objectifs par la suite. »

Johnson croit que de remporter la médaille aux Jeux du Commonwealth a été une étape importante de la progression de son nageur.

Dès les Championnats du monde juniors de la FINA 2015 à Singapour, le résident de Vancouver a démontré qu’il avait la capacité de performer au niveau de l’élite en prenant part au relais 4 x 100 m mixte style libre qui a remporté la médaille d’or. Il a d’ailleurs été sélectionné sur l’équipe du relais 4 x 100 m style libre des Jeux olympiques de Rio 2016 et il a depuis atteint le podium à bon nombre de compétitions.

« Il commençait à monter régulièrement sur les podiums des rencontres d’envergure, dit Johnson. La prochaine étape après avoir réussi ces exploits dans des épreuves de relais et de relais mixtes était de les reproduire en épreuves individuelles. »

« De se rendre aux Jeux du Commonwealth et d’y grimper sur le podium par ses propres moyens, c’est exactement ce qu’un entraîneur espère pour son nageur. Je crois que cela lui permit d’atteindre un autre niveau où son état d’esprit est axé sur les médailles individuelles. »

Au niveau de l’élite, tous les nageurs ont les compétences et la technique. Ce qui différencie ceux qui atteignent les podiums est généralement la confiance en soi. Thormeyer admet que c’est exactement ce qui lui faisait parfois défaut par le passé.

« C’était une de mes difficultés, dit-il. Mes coéquipiers me l’ont parfois reproché. C’est maintenant mieux qu’auparavant. Je suis capable d’avoir une meilleure confiance en moi. »

Après sa médaille aux Jeux du Commonwealth, Thormeyer espérait de meilleurs résultats aux Championnats pan-pacifiques.

« Pas heureux, mais pas fâché, lance-t-il. C’était un apprentissage. Tom et moi en avons appris beaucoup à propos de ma stratégie de course. »

« Chaque fois qu’on essaye quelque chose, Tom et moi en apprenons à propos de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas, ou encore sur ce qu’il faut améliorer pour la prochaine fois. Je suis content que ça se soit produit et ne suis pas du tout contrarié. »

Le dos est le meilleur style de Thormeyer, mais il aime aussi le libre. Lors des Essais canadiens de 2018 à Edmonton, il a remporté la médaille d’or du 200 m libre et l’argent au 100 m.

Le libre permet à Thormeyer d’ajouter de la variété à ses entraînements. Il lui fait aussi prendre part aux équipes de relais du Canada actuellement en plein essor.

« C’est une autre raison d’être fébrile qui s’ajoute, dit-il. Parfois, lorsqu’on termine une course individuelle, on touche le mur et c’est tout. Mais c’est différent dans un relais. Il y a trois autres personnes à qui on peut taper dans la main ou faire l’accolade. C’est une fierté tout à fait différente. On se sent fier de ses coéquipiers comme de soi. »

L’été prochain sera dédié aux Championnats du monde à Gwangju, en Corée du Sud. Une solide performance à ces championnats serait un important tremplin pour sa progression vers les Jeux de Tokyo 2020.

Johnson croit que Thormeyer est capable de faire une performance digne du podium à Gwangju.

« La première chose à faire est de se rendre en finale, dit l’entraîneur. S’il réussit, je crois qu’il peut espérer obtenir une médaille. Les médailles, c’est ce que l’on vise. »

Thormeyer est réaliste face à ses espoirs de podiums.

« C’est toujours l’objectif de remporter des médailles. Si on m’avait posé la question au début de l’an passé, je n’y aurais jamais cru. Un an plus tard, j’y croyais déjà un peu plus. »

« Il y a certainement beaucoup de choses à améliorer avant que j’atteigne ce niveau. Si je fais tout en mon pouvoir, je ne vois pas pourquoi j’en serais incapable. »

La quête de médailles de Thormeyer est propulsée par sa compréhension de ce qui est important pour lui dans la vie.

« Les gens bien et les gens heureux font de bons athlètes, croit-il. Il me suffit d’être heureux. »