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S’adapter à la notoriété et gérer les blessures, cela fait partie de la courbe d’apprentissage de la championne olympique Penny Oleksiak

Cet aperçu des 17es Championnats du monde FINA est présenté par Les producteurs laitiers du Canada et Nourrir la passion du sport au féminin, un mouvement dédié à reconnaitre les athlètes féminines canadiennes.

Par Jim Morris

Elle a effectué le lancer d’ouverture à une partie des Blue Jays, a reçu les clés de la ville de Toronto, et nommée meilleure athlète féminine au pays.

Même Drake a trouvé le temps de célébrer Penny Oleksiak sur sa page Instagram.

Remporter quatre médailles olympiques, y compris l’or au 100 m libre, peut vous apporter ce genre d’attention. Assez extraordinaire pour toute personne, mais en particulier pour une jeune de 16 ans.

« C’est un peu fou, » admet Oleksiak lorsqu’elle repense à la dernière année. « Les médias et tout, c’est différent.

C’est très amusant pour moi parce que je peux choisir de choses. S’il y a des choses que je ne veux pas faire, alors je ne le fais pas. J’essaie d’être heureuse et faire les choses dont j’ai envie. »

Lorsqu’Oleksiak s’est rendue aux Jeux olympiques de Rio 2016 l’été dernier, peu de personnes à l’extérieur de la natation canadienne savaient qui elle était. En se rendant aux Championnats du monde FINA à Budapest cet été, elle sera l’une des nageuses à battre.

Oleksiak, qui s’entraine au Centre de haute performance – Ontario, ignore les commentaires disant qu’elle pourrait être ralentie par cette cible qu’elle a dans le dos.

« J’essaie de ne pas penser aux autres et la perception qu’ils ont de moi lorsque je nage, » dit-elle. « J’essaie de me concentrer sur moi et ce que je peux faire pour rendre ma course meilleure. »

Sa famille et ses amis l’aident à garder l’équilibre entre les attentes placées sur elle et la vie d’adolescente. Son entraineur Ben Titley dit que les gens ne doivent pas oublier qu’Oleksiak est encore au début de sa carrière.

« Elle est encore une jeune femme. Il faut que le monde comprenne cela, » a dit Titley.

« Repensez à quand vous aviez 16 ans et que votre corps change ou que votre perspective sur la vie change ou votre perception de vos amis ou ce qui était important pour vous. Elle traverse tout cela maintenant. Le défi pour elle est de traverser tout cela d’une manière assez publique. »

Une chose une que les gens brillants réalisent est qu’ils n’arrêtent jamais d’apprendre. Oleksiak est honnête lorsqu’elle dit qu’elle apprend encore comment nager ses courses.

« J’apprends des petites choses pour améliorer mes temps et mes courses, » dit-elle. « Je pense que j’ai encore beaucoup de chemin à faire. »

« Je n’ai pas encore perfectionné cela. J’ai encore du temps pour travailler là-dessus. »

En plus de travailler fort dans la piscine, Oleksiak étudie aussi les autres nageurs. Elle aime regarder la Suédoise Sarah Sjostrom, une championne du monde et olympique.

« Elle est une nageuse remarquable et tellement vite, » dit Oleksiak. « Il y a beaucoup de choses dans sa course qu’elle exécute parfaitement. »

Alors qu’elle continue d’admirer Sjostrom, Oleksiak devait lutter contre différentes blessures qui ont affecté son entrainement. Elle a dû traiter une blessure à l’épaule puis a souffert d’une commotion lorsqu’elle a été frappée à la tête par un medecine ball.

« On s’est trompé, le ballon a été lancé au mauvais moment, » a dit Oleksiak.

Elle a continué de s’entrainer avec sa blessure, mais ils n’étaient pas à la hauteur de ce qu’elle aurait voulu avant sa participation aux Essais pour l’équipe canadienne en avril.

« Je suis fier qu’elle se soit (se rendre aux Essais) et qu’elle ait exécuté ses courses et remporté celles que l’on voulait qu’elle remporte pour qu’elle y participe cet été, » a dit Titley.

Oleksiak a gagné sa place sur l’équipe des Championnats du monde en remportant le 100 m libre et le 100 m papillon.

« En arrivant à la compétition, je n’étais pas vraiment nerveuse, » dit-elle. « Mon seul but était de faire l’équipe. Je voulais seulement cocher cette case et j’ai réussi. »

L’un des défis auxquelles Oleksiak a dû s’adapter avant les Olympiques était de s’accommoder à son nouveau corps de 6 pieds 1 pouce qui avait grandi de plus d’un pouce en un an. Certains jours, son corps semblait déconnecté de son cerveau.

« Je pense que j’ai fini de grandir, » a dit Oleksiak. « Je suis beaucoup plus à l’aise (dans mon corps) maintenant que je ne l’étais l’an dernier. »

John Atkinson, le directeur de la haute performance de Natation Canada dit que les avantages de s’entrainer à un centre de haute performance vont au-delà de la piscine.

« Tous les nageurs qui viennent dans le réseau des Centres de haute performance ont des programmes d’entrainement individualisé pour leur développement au sein d’un environnement de classe mondiale, » dit-il.

« Nous avons un groupe de personnes qui travaillent ensemble pour s’assurer que l’accent continue d’être mis sur les choses qui l’ont rendue excellente. »

Titley s’attend à quelques détours dans le cheminement de carrière d’Oleksiak.

« C’est un processus, tout cela fait partie du cheminement, » dit-il. « Ce ne sera pas une progression linéaire, juste parce que nous devons naviguer à travers l’adolescence qui pour toute nageuse, n’est jamais un processus linéaire. »

« Elle semble gérer les choses mieux que la plupart des jeunes de 16 ans que je connais. »

Oleksiak comprend que le futur est hors de son contrôle, elle se concentre donc sur ses performances aux Championnats du monde cet été.

« Je veux y aller et savoir que j’ai nagé le plus vite que je pouvais et que j’ai fait de mon mieux, » dit-elle. « C’est tout ce que je peux demander. »