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De solides leaders féminines à tous les échelons de la natation canadienne

Par Clarissa Andersen

Ce n’est un secret pour personne, l’équipe féminine de Natation Canada est solide. Ses membres gagnent des médailles, sont mises en vedette à la télévision nationale, font la couverture de grands magazines et établissent des records canadiens et mondiaux. Même si les nageuses sont le plus souvent celles qui sont sous les feux des projecteurs, il y a toute une équipe, y compris de nombreuses femmes, qui travaille en coulisse. Veillant à ce que la machine soit toujours bien huilée, ces femmes soutiennent les athlètes à différents niveaux pour leur permettre de faire ce qu’elles font le mieux.

Qu’il s’agisse du conseil d’administration, de l’équipe nationale, du personnel d’entraîneurs ou de la haute direction au bureau national, Natation Canada compte sur plusieurs femmes, des leaders incontestées, qui guident l’organisation, et ceci commence au sommet.

« C’est un véritable bonheur d’être la présidente du conseil d’administration de Natation Canada parce que j’aime le sport et les personnes qui s’y impliquent », explique Cheryl Gibson, médaillée d’argent olympique, comptable et fiscaliste accomplie.

« Je suis ravie de voir que, grâce à mes antécédents de nageuse olympique alliées à mes compétences professionnelles, je peux aider les athlètes d’aujourd’hui à réaliser leurs objectifs. »

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des femmes. Selon la définition de Condition féminine Canada, cette journée « est l’occasion de célébrer la condition des femmes et de renouveler nos efforts afin d’atteindre l’égalité – au Canada et dans le monde entier ». Considérée comme un jour férié national dans de nombreux pays, la Journée internationale des femmes est célébrée depuis plus de 100 ans et elle revêt une signification différente pour chaque personne.

« Je pense que c’est davantage une journée pour célébrer les progrès réalisés et les progrès qu’il nous reste à faire », affirme l’entraîneure adjointe des Varsity Blues de l’Université de Toronto Linda Kiefer, qui a fait partie du personnel d’entraîneurs de l’équipe nationale, il y a deux ans, notamment aux Jeux olympiques de Rio 2016.

« C’est toujours intéressant de regarder… lorsqu’on voit les réalisations des femmes dans le monde entier, et ceci dans tous les aspects, culturel, ethnique, politique, éducatif, sportif et social. »

Étant bien au fait des difficultés auxquelles les femmes doivent faire face lorsqu’elles essaient de faire avancer leur carrière dans la communauté sportive, les leaders féminines de Natation Canada espèrent pouvoir aider à ouvrir des portes pour celles qui les suivront et à faciliter leur parcours. Suzanne Paulins, officielle de longue date de natation et aujourd’hui, gestionnaire supérieure des opérations nationales chez Natation Canada, croit que le mentorat joue un rôle très important dans la carrière des femmes.

« Lorsque j’essayais de me tailler une place dans le monde des officiels, il y avait toujours cette perception de “club de vieux messieurs”. Il était important pour moi de trouver de bons mentors, femmes et hommes, qui ont soutenu mes objectifs et m’ont aidée à les atteindre », explique Paulins.

Maître officiel, Paulins s’implique dans la natation depuis plus de 40 ans, mais c’est récemment qu’elle a rejoint Natation Canada à un poste de leader à plein temps après avoir mené une carrière dans le domaine de la finance avec BMO Banque de Montréal pendant plus de 20 ans.

En plus de trouver un mentor solide, Paulins encourage les femmes et les hommes, à ne pas perdre de vue leurs rêves et leurs passions.

« Un changement de carrière ou de parcours est toujours possible. J’ai toujours voulu travailler dans le sport, et en tant que bénévole, j’ai été chanceuse de le faire pendant plus de 15 ans », explique Paulins.

« Cela m’a menée à un poste à temps plein au sein de Natation Canada, dans un sport qui me passionne. Ne perdez jamais la passion. »

Paulins est une des quatre femmes gestionnaires supérieures chez Natation Canada, les trois autres étant Erin Moore (marketing et promotion), Kirsty Hahto (gestion de la haute performance) et Emma Van Steen, (programmes nationaux de paranation).

Plusieurs des leaders des organismes partenaires de Natation Canada sont des femmes, notamment Cheryl Humphrey (Alberta), Marj Walton (Saskatchewan), Isabelle Ducharme (Québec), EeVe Stever (Nouveau-Brunswick), Bette El-Hawary (Nouvelle-Écosse), Nicole Manual (Île-du-Prince-Édouard) et Corina Hartley (Terre-Neuve-et-Labrador).

Même si la Journée internationale des femmes a été créée pour souligner les réalisations et les succès des femmes, plusieurs leaders féminines veulent être reconnues comme des leaders en général et souhaitent qu’on laisse le genre de côté.

« Je suis une femme influente dans la communauté sportive?  Ai-je besoin de cette définition? », demande Van Steen, qui, avec Janice Hanan, sera gestionnaire de l’équipe aux Jeux du Commonwealth 2018.

« Ne puis-je pas être une personne influente dans la communauté sportive?  Ne puis-je pas faire un bon travail, quel que soit mon sexe? C’est ça l’égalité pour laquelle les femmes se battent. »

Même si de nombreux progrès ont été accomplis dans la question de l’égalité des sexes dans le sport, il reste encore du travail à faire dans ce domaine.

« J’aimerais que cessent les petits commentaires stupides et les conversations qui s’arrêtent en raison de la différence de sexe », commente Van Steen.

« Des commentaires comme “tu cours comme une fille”, ou encore lorsqu’une athlète féminine est particulièrement puissante et qu’on dit d’elle qu’elle ressemble à un homme. Des commentaires comme ça doivent être considérés comme étant offensants et n’ont plus lieu d’être. »

Même si les femmes leaders de Natation Canada se considèrent avant tout comme des leaders pour les hommes comme pour les femmes, elles reconnaissent le rôle inspirant qu’elles jouent dans la vie d’autres femmes à qui elles donnent le conseil suivant :

« J’encourage les jeunes athlètes féminines à occuper un rôle de leader dans leur carrière, que ce soit dans le sport ou dans un autre domaine. Acceptez l’aide que sont prêts à vous donner les entraîneurs, les parents et les bénévoles, mais assurez-vous d’avoir le contrôle sur votre présent et votre avenir. » – Cheryl Gibson, présidente de Canada.

« Vous pouvez le faire… ça commence quelque part. La piscine à 5 h 30, la patinoire, les pistes de ski, le terrain de baseball. Vous devez commencer quelque part. Mais le conseil le plus important que j’ai à vous donner, c’est que vous devez AIMER ce que vous faites. Je dirais aux athlètes de faire beaucoup de choses lorsqu’elles sont jeunes, d’essayer différents sports, différentes choses, mais de s’amuser et de garder le sourire. » — Linda Kiefer, entraîneure adjointe des Varsity Blues de l’Université de Toronto, entraîneure de l’équipe nationale)

« Soyez prêtes à faire du bénévolat dans un domaine qui vous passionne, car ce bénévolat peut se transformer en la carrière dont vous avez toujours rêvé. » — Suzanne Paulins, gestionnaire supérieure des opérations nationales.

« Les femmes font face à face à des questions sensibles comme la confiance en soi, et ce, dès leur plus jeune âge. Toutefois, pour réussir dans cette industrie, il faut faire preuve d’audace et ne pas reculer devant les défis.  La Journée internationale des femmes est une occasion de s’arrêter pour célébrer la valeur des femmes, toutefois nous devons tous les jours prendre conscience de notre propre valeur. » — Emma Van Steen, gestionnaire supérieure, Programmes nationaux de paranatation.