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Mabel Zavaros espère suivre le sillage laissé par Audrey Lacroix

Articles de fond –

Par Jim Morris

Lorsque la vétérane Audrey Lacroix a pris sa retraite, cela a créé un vide que Mabel Zavaros espère bien remplir.

Au cours de sa carrière, Lacroix s’est illustrée comme la reine du 200 m papillon. La nageuse, qui a concouru à trois éditions des Jeux olympiques, a établi un record canadien de sept participations aux Championnats du monde de la FINA.  Elle détient le record canadien du 200 m papillon et elle a récolté des médailles à deux éditions des Jeux panaméricains, deux éditions des Jeux du Commonwealth, ainsi qu’aux Jeux mondiaux universitaires et au Championnat du monde en petit bassin.

Zavaros espère conquérir le trône qui a appartenu un jour à Lacroix.

« Le fait qu’elle m’ait précédée a créé des attentes chez moi que je dois essayer de satisfaire », explique l’athlète de 18 ans, qui s’entraîne au Oakville Aquatic Club. « C’est la prochaine étape pour moi, suivre ses traces et faire de mon mieux. »

Zavaros a concouru aux Jeux du Commonwealth de 2018 à Gold Coast, où elle s’est classée sixième au 200 m papillon et huitième au 100 m papillon, tout en établissant des records personnels sur ces deux distances. La première expérience de Zavaros au sein de l’équipe nationale senior constituait une répétition pour la nageuse de 18 ans, qui fait aujourd’hui partie du contingent canadien de 32 membres qui disputera les Championnats panpacifiques, qui auront lieu du 9 au 14 août à Tokyo.

Chaque session sera retransmise en direct sur CBC Sports et Natation Canada donnera des nouvelles en direct sur sa page Twitter pendant la compétition.

« C’était formidable », raconte Zavaros. « La foule était immense. C’était vraiment une bonne expérience internationale. J’ai fait la connaissance des membres de l’équipe senior et je me suis mesurée à plusieurs athlètes internationaux. »

Elle a également acquis une meilleure compréhension de ce qu’elle doit améliorer dans sa façon de nager afin d’être compétitive sur la scène internationale.

« Cela m’a permis de redéfinir ce qui est bien pour le 200 m papillon », raconte-t-elle. « Cela me permet de me concentrer en vue de m’améliorer et me tailler une place parmi les meilleures. »

La nage papillon « est venue plutôt naturellement » à Zavaros. « J’aime ça parce que c’est un défi et que je suis capable de le relever avec succès », affirme-t-elle. « C’est amusant de pouvoir concourir et être compétitive dans cette épreuve. »

Zavaros n’a jamais eu la chance de rencontrer Lacroix, mais elle l’a vue concourir. « Je l’ai toujours considérée comme un modèle », ajoute-t-elle. « Aux essais olympiques (pour les Jeux de 2016), je l’ai vu concourir, et j’ai voulu devenir comme elle. »

Zavaros a connu une carrière couronnée de succès chez les juniors. Elle a remporté deux médailles d’or aux épreuves de relais aux Championnats du monde juniors de 2017 de la FINA à Indianapolis, où elle a terminé au quatrième rang au 200 m papillon, au huitième rang au 100 m papillon et au 11e rang au 50 m papillon.

Elle a obtenu son billet pour Tokyo en remportant l’épreuve du 200 m papillon aux derniers Essais canadiens de natation à Edmonton.

« Le temps que j’ai réalisé (aux essais) n’était pas extraordinaire, mais l’objectif était de me qualifier dans l’équipe », indique Zavaros. « Je sais que je serai beaucoup plus rapide à Tokyo. Je me concentrerai sur les petites choses. Je ferai un meilleur camp d’entraînement, je me reposerai davantage. »

Pour améliorer sa performance en nage papillon, Zavaros dispute différentes épreuves, y compris le 1500 m et le 800 m nage libre, ainsi que le 50 m et le 100 m papillon. « J’essaie de disputer des épreuves difficiles pour que le 200 m papillon paraisse plus facile », explique-t-elle. « La compétition est la meilleure forme d’entraînement. »

Martyn Wilby, entraîneur senior du programme olympique de Natation Canada pense que lorsque les jeunes athlètes veulent prendre appui sur l’héritage des nageurs plus âgés, cela contribue à renforcer l’équipe nationale. « Cette attitude, c’est ce que nous recherchons », indique Wilby. « Il y a des athlètes plus jeunes qui prennent comme modèles les plus anciens, les meilleurs nageurs au Canada et veulent les imiter et essayer de battre leurs records. »

La prochaine génération de nageuses canadiennes profitera du chemin tracé par des personnes comme Chantal Van Landeghem, Michelle Toro (née Williams) et Sandrine Mainville.

« Elles ont la chance d’apprendre de celles qui les précèdent et ont appris à le faire de la bonne manière », ajoute Wilby.