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Kierra Smith est encouragée par le professionnalisme au centre de haute performance – Ontario

Articles de fond –

Par Jim Morris

Ne pas nager son épreuve favorite aux Championnats du monde FINA cet été ne change en rien le régime d’entrainement de Kierra Smith.

Lors des Essais canadiens de natation 2019, Smith s’est qualifiée sur l’équipe des Championnats du monde au 100 m brasse grâce à un meilleur temps personnel de 1:06,54. Cette victoire a fait suite à sa disqualification au 200 m brasse causée par ses coudes qui passaient à l’extérieur de l’eau.

« Je me prépare pour les deux, bien que le 200 m soit plus naturel pour moi, » a dit la nageuse de 24 ans de Kelowna, C.-B. « Le rythme, le nombre de tractions et la distance par traction sont tous plus naturels. »

« Au 100 m, il faut être un peu plus fort, là où au 200 m, je peux bien tenir ma vitesse, » a dit Smith. « Je dois m’entrainer un peu plus fort pour le 100 m et me concentrer sur la puissance et ma vitesse. »

La compétition en piscine aux Championnats du monde commence le 21 juillet et aura lieu à Gwangju en Corée du Sud. À un an des Jeux olympiques de Tokyo 2020, Smith n’a pas changé drastiquement son entrainement.

« Je vais continuer de m’entrainer de la même façon, » dit-il. « Je continue de me concentrer sur les deux épreuves et me préparer pour l’an prochain. »

Smith a trouvé le succès sur les deux distances.

À ses premiers Jeux olympiques en 2016 à Rio, elle a atteint la finale du 200 m brasse et terminé en 7e place. Elle a pris le 19e rang du 100 m brasse.

Aux Jeux du Commonwealth 2018 à Gold Coast, elle a remporté la médaille d’argent au 100 m brasse et terminé en 4e place au 200 m brasse. Elle a terminé en 11e position sur les deux distances aux Championnats pan-pacifiques 2018 à Tokyo.

Devoir gérer la démarche de disqualification lors de la première journée des Essais n’est pas quelque chose que Smith a envie de vivre à nouveau.

« C’était incroyablement frustrant, parce qu’une fois que c’est arrivé, je ne pouvais rien faire, » dit-elle. « Ce sont aux entraineurs et aux leaders d’essayer de renverser la décision. J’aurais aimé être impliquée. J’aimerais parler à l’officiel qui a appelé la disqualification, juste pour savoir.

Puisque c’est hors de mon contrôle, j’ai pu me concentrer sur mon dénagement et sur mon 100 m le lendemain. C’est pour ça que j’ai pu rebondir, parce qu’il y a tellement de gens qui prennent soin de moi. Ils ont fait du bon travail. »

Ce fut une année occupée pour Smith. Elle a obtenu son diplôme de l’université du Minnesota avec une double majeure en phycologie et communication. Elle a pris la décision de déménager à Toronto pour s’entrainer au centre de haute performance – Ontario avec Ben Titley et s’est fiancée à sa partenaire Amanda. Smith a vécu six ans à Minneapolis, donc déménager à Toronto ne fut pas une décision facile.

« La transition n’a pas été facile, j’ai laissé mes amis et ma famille au Minnesota puis je suis déménagé dans l’est du pays au lieu de retourner en Colombie-Britannique, » a-t-elle dit. « Le fait que ça fonctionne est très réconfortant. »

Smith a dû s’ajuster à l’entrainement au centre, mais travailler avec Titley et partager la piscine avec Penny Oleksiak, Kayla Sanchez et Yuri Kisil l’a déjà aidé à améliorer ses performances.

« Chaque fois que vous commencez un nouveau programme, vous êtes excité de la faire, » dit-elle. « C’est un nouvel environnement.

Et c’est tellement un petit groupe. Cela veut dire qu’on se connait tous vraiment bien. Ça devient un peu comme un environnement familial. Ils sont tous tellement concentrés sur la haute performance. Et ça se traduit vraiment dans mes courses. »

Smith a été impressionnée par l’ambiance et le traitement offert aux athlètes.

« C’est la première fois que je nage dans un centre de haute performance, » dit-elle. « Il y a tellement plus de temps attribué à l’entrainement à sec, à l’activation avant l’entrainement et à la récupération. Je ne savais pas à quel point ce sport pouvait être professionnel.

Je prends la natation au sérieux depuis très très longtemps, mais ça, c’est un autre niveau. Nous faisons des choses que j’ai essayé de faire par moi-même par le passé, mais avoir un groupe et une structure, c’est exactement ce que je voulais et ce dont j’avais besoin. »

Smith croit que tout le travail qu’elle fait cette année l’aidera pour son parcours vers les Olympiques de l’an prochain.

« Cette année, je m’habitue à la routine, j’apprends le fonctionnement, » dit-elle. « L’an prochain, je me présenterai avec confiance, sachant exactement là où je dois être. »