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Un changement de décor a aidé Yuri Kisil à se recentrer sur sa carrière

Articles de fond –

Par Jim Morris

Pour Yuri Kisil, le temps était venu de passer à autre chose.

Ça n’avait rien de personnel, mais après six ans passés au centre de haute performance – Vancouver, Kisil désirait un changement de décor. C’est ce qui l’a décidé de déménager à Toronto et travailler avec l’entraineur-chef Ben Titley au centre de haute performance – Ontario.

« Je voulais juste changer les choses un peu en matière d’entrainement, » a dit Kisil qui se rendra en Corée du Sud pour les Championnats du monde FINA.

« J’adore la ville de Vancouver, mais je désirais vivre de nouvelles expériences. Venir en Ontario semblait être la bonne décision. J’adore ça jusqu’à maintenant. »

Kisil dit que la séparation avec Vancouver était amicale. Il n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Tom Johnson, entraineur-chef à Vancouver, et ses anciens coéquipiers Markus Thormeyer et Carson Olafson pour l’avoir aidé à mouler le début de sa carrière.

« Je ne me serais jamais rendu là où je suis maintenant sans Tom et mes coéquipiers, » a dit le natif de Calgary de 23 ans.

« Tom a aussi été très professionnel pendant ma démarche. Aussitôt que je lui ai dit, il était très compréhensif et a dit que si je voulais revenir à Vancouver, la porte serait toujours ouverte. Chaque fois que je le revois, c’est comme au bon vieux temps. C’est la même chose avec mes coéquipiers. Ils sont encore mes amis. »

Titley dit que Kisil amène une dynamique différente au centre de l’Ontario, qui accueille aussi la championne olympique Penny Oleksiak et la médaillée des Jeux du Commonwealth Kierra Smith.

« Il amène une énergie et une certaine espièglerie aux situations, » a dit Titley. « C’est une bonne personne de qui s’entourer. »

Le fait de travailler avec un nouvel entraineur s’est déjà prouvé positif pour Kisil.

« Chaque professionnel voit les choses différemment, » dit-il. « Ben voit des choses que Tom ne voit peut-être pas. Mais parfois, je retourne à Vancouver, et Tom voit des choses que Ben ne voit pas nécessairement.

J’ai le meilleur des deux mondes avec de si bons entraineurs. »

Kisil a beaucoup travaillé sur ses départs.

« J’ai toujours été derrière après le départ, je dois rattraper les autres dans la nage, » dit-il. « J’arrive généralement à faire du bon travail, mais sur la scène mondiale, les gars ne sont pas aussi faciles à rattraper, alors ça devient plus difficile. »

Après plusieurs mois à travailler avec Titley et le biomécanicien Ryan Atkinson, Kisil apprend ce qu’est un excellent départ.

« Je n’avais jamais connu la sensation d’avoir un bon départ, » dit-il. « Plonger, recevoir des commentaires, puis sentir la différence. Je connais la sensation d’un bon départ maintenant. »

« J’ai une cible à viser. Avant, je ne connaissais pas la sensation d’un bon plongeon. »

Kisil a remporté trois médailles lors des deux éditions précédentes des Championnats du monde, chaque fois en relais. Et toutes remportées dans les épreuves de relais mixtes qu’il adore.

« C’est tellement différent, » a dit Kisil. « C’est vraiment amusant. »

Kisil a remporté sa première médaille internationale individuelle l’an dernier aux Championnats pan-pacifiques à Tokyo, décrochant le bronze au 50 m libre.

Aux Essais canadiens 2019, Kisil a terminé 2e au 100 m libre derrière Thormeyer. Il est heureux de se joindre à Thormeyer, William Pisani et Olafson pour le relais 4×100 m libre cet été aux Championnats du monde.

Les équipes de relais doivent terminer parmi les 12 premières afin que le Canada obtienne une place aux Jeux olympiques de Tokyo l’été prochain. Kisil aime la vitesse dont a fait preuve cette équipe.

« Je pense que ce sera un excellent relais et une bonne base pour Tokyo, » dit-il.

Titley dit que le relais est l’objectif principal de Kisil cet été.

« C’est l’objectif, réaliser des meilleurs temps individuellement, que ce soit en partant le relais ou dans un temps de passage de relais, » a-t-il dit. « Nous voulons que nos relais mixtes remportent des médailles et nous voulons qualifier notre équipe masculine pour les Olympiques. »