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McKay perd son avance et se classe septième aux Jeux panaméricains

Crédit Photo: Gabriel Heusi / Lima 2019

LIMA, Pérou – Une erreur tactique pourrait avoir coûté au nageur de Victoria, Jon McKay, une médaille à l’épreuve masculine du 10 km en eau libre, dimanche, alors que l’action se mettait en branle en natation aux Jeux panaméricains.

McKay, 23 ans, a mené la compétition pendant le sixième, le septième et le huitième tour de la course qui en comportait neuf, jusqu’à créer un écart de 44 secondes avec son plus proche poursuivant avant de finir en septième position en une heure, 54 minutes et 19,5 secondes.

Le représentant de l’Équateur Esteban Enderica, médaillé de bronze en 2015, a enlevé l’or avec un temps de 1:53:46.7. L’argent est allé à Guillermo Vitto Bertola, de l’Argentine, qui a pris la deuxième place avec un chrono de 1:54.00.0, et le bronze à Taylor Abbott, des États-Unis, troisième avec un temps de 1:54:02.7.

McKay, qui a concouru aux Championnats du monde de natation FINA le mois dernier, s’est reproché d’avoir pris les devants trop tôt.

« J’ai vu une occasion à saisir, et tout le monde paraissait timide, alors j’ai décidé que ce serait un bon moment pour essayer et pour accélérer le rythme un peu », confie le nageur de 23 ans. « Mais c’était probablement un tour trop tôt. J’étais certain de pouvoir maintenir le rythme jusqu’à la fin. Cependant, j’ai manqué d’énergie et j’étais chancelant lorsque j’ai franchi cette ligne d’arrivée. »

« Si j’avais attendu un tour, je pense que j’aurais pu l’emporter. »

Mark Perry, entraîneur de distance et de natation en eau libre de Natation Canada pense que McKay a tiré une précieuse leçon de cette compétition.

« À ce niveau-là, si on se lance trop tôt et qu’on évalue mal son énergie, cela finit par nous rattraper », explique-t-il. « Il serait probablement monté sur le podium avec une meilleure stratégie. Il s’est quand même montré très brave. »

Raben Dommann, de North Vancouver a terminé 10e sur 20 participants en inscrivant un chrono de en 1:55:33.1.

« Je me suis mis dans une bonne position au début », raconte Dommann, 18 ans, qui a pris le 16e rang au 5 km aux Mondiaux. « Le rythme s’est accéléré et j’ai eu de la difficulté à le maintenir. Je ne sais pas si c’est à cause du manque d’hydratation ou parce que j’ai travaillé trop fort au cours de la première moitié. »

Chez les femmes, la finale du 10 km, qui s’est tenue dans la matinée a vu la quintuple championne du monde Ana de Jesus Soares du Brésil remporter la médaille d’or en 2:00:51.9, suivie de Cecilia Biagioli, de l’Argentine, championne des Jeux de 2011 qui a pris le deuxième rang en arrêtant le chrono à 2:01:03.2 et de Viviane Eichelberger, également du Brésil, qui a inscrit le troisième temps, soit 2:02:24.0.

La Torontoise Kate Sanderson a été la meilleure Canadienne. Elle a terminé la compétition à la sixième place avec un temps de 2:02:52.2, tandis que Chantel Jeffrey, de Victoria a pris la neuvième place avec un chrono de 2:04:45.0. Les deux ont également pris part aux Mondiaux. Cette épreuve comptait 20 concurrentes.

Sanderson, 19 ans, occupait la deuxième place à environ 3,8 km, puis a glissé au 13e rang à la marque 6,3 km avant de remonter à la cinquième place au prochain passage, à 7,5 km.

« Au sixième tour, les concurrentes se sont dispersées, et l’élite à commencer à prendre les devants », explique Sanderson, huitième aux Mondiaux juniors, l’année dernière. « Dès lors, il a fallu faire un sprint aussi rapide que possible pour les trois derniers tours. Je me suis dit que je devais continuer et essayer de rattraper autant de personnes que possible. »

Pour sa part, Jeffrey s’est retrouvée troisième à 6,3 km, mais n’a pu maintenir la cadence lorsque les meneuses ont accéléré le rythme.

« C’est devenu plus difficile lorsque le rythme s’est accéléré parce que c’est toujours délicat de décider qui suivre », explique-t-elle. « Je voulais appliquer ce que j’ai appris aux Mondiaux à cette course également. Je suis heureuse d’avoir acquis toute cette expérience avant d’entamer la prochaine année. Je sens qu’avec la natation en eau libre, plus on compétitionne, plus on apprend. »

Perry est satisfait de la performance des nageuses canadiennes.

« Elles avaient toutes les deux des plans de course et elles les ont bien exécutés », affirme-t-il. « Notre objectif, c’était le top 8, et c’est que nous avons obtenu. Chaque course offre une occasion d’apprentissage et chaque course est différente. C’est bien pour elles de se mesurer à certaines des meilleures au monde. »

Les épreuves en piscine commencent mardi.

Résultats complets : https://www.lima2019.pe/en/results