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Routliffe établit un record du monde et le Canada s’illustre à Berlin

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La paralympienne Tess Routliffe, de Caledon, en Ontario, a remporté une médaille de chaque couleur lors de la sixième étape de la Série mondiale de paranatation Citi 2024 à Berlin, établissant au passage un record du monde au 50 m brasse féminin SB7, samedi.

Aurélie Rivard, la quintuple championne paralympique originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, s’est également distinguée au sein de la délégation canadienne de 13 athlètes en remportant la finale multi-classes du 200 libre féminin en plus de récolter le bronze au 50 libre.

Les deux vétéranes de l’équipe nationale font partie des 20 athlètes nommés le mois dernier pour représenter le Canada en paranatation aux Jeux paralympiques de Paris 2024 (du 28 août au 8 septembre) à l’issue des Essais olympiques et paralympiques de natation qui se sont déroulés à Toronto.

Routliffe, qui s’entraine au Centre de haute performance – Québec de Montréal, a réalisé un temps gagnant de 40,68 au 50 brasse pour abaisser la première marque mondiale de sa brillante carrière. L’Américaine Ellie Marks détenait le précédent record SB7 de 40,79 depuis 2017.

Fait remarquable, le temps de Routliffe était plus de six secondes plus rapide que son record précédent de 46,72 datant de 2019, l’année où sa compatriote paralympique Abi Tripp avait établi l’ancienne marque nationale de 42,21.

Âgée de 25 ans, Routliffe avait commencé la compétition de Berlin jeudi avec le bronze au 100 brasse et l’a terminée dimanche avec l’argent au 200 quatre nages individuel, grâce à un record canadien SM7 de 2:54,53.

« Nous avons connu une très bonne compétition après de très bons essais », a déclaré la championne du monde en titre du 200 QNI et du 100 brasse. « Nous sommes venus ici pour répéter les courses et voir si nous pouvions faire un peu mieux, et c’est ce que nous avons fait. Nous avons répété chaque course et nous avons été en mesure d’améliorer quelques temps. C’est exactement ce que nous voulions faire. »

Après avoir décroché l’argent au 200 quatre nages SM7 lors de ses débuts aux Jeux paralympiques en 2016, Routliffe a manqué Tokyo 2020 en raison d’une grave blessure au dos subie à l’entrainement.

« Cela fait huit ans (depuis mes derniers Jeux), alors je suis très excitée à l’idée de pouvoir réussir de bons temps et d’être au sommet du palmarès. »

Rivard, qui détient les marques mondiales S10 dans les quatre distances de style libre du 50 au 400 mètres, s’est approchée de son propre standard au 200 jeudi lorsqu’elle a gagné en 2:09,31. Son record de 2:08,64, établi à Berlin, tient depuis 2018.

L’athlète de 28 ans du Club de Natation Région de Québec, à Québec, a ajouté une médaille de bronze multi-classes au 50 libre samedi après avoir terminé quatrième au 100 libre la veille.

« Je suis bien satisfaite de ma compétition en général, malgré le voyagement et tout », a déclaré Rivard, 10 fois médaillée paralympique en trois participations aux Jeux. « Je voulais nager le plus proche possible de mes temps. J’ai été capable de nager plus vite qu’aux essais et de m’approcher de mon record du monde au 200 libre.

« C’était aussi la première fois que je pouvais concourir contre mes rivales de ma catégorie depuis les derniers championnats du monde. Ça me donne une bonne idée d’où je me situe et ça me met en confiance pour les deux prochains mois d’ici les Jeux. »

De son côté, Katie Cosgriffe, de Burlington, en Ontario, a été l’une des nageuses canadiennes les plus occupées dans la capitale allemande, atteignant trois finales A et participant également à quatre finales B.

L’athlète de 18 ans du Oakville Aquatics Club, qui fera ses débuts aux Jeux paralympiques à Paris, a remporté la médaille de bronze multi-classes au 50 dos féminin grâce à un record personnel de 32,39 et, en se classant première de la finale B du 50 papillon, elle a établi des records canadiens et des Amériques avec un temps de 30,48.

Les autres Canadiens ayant atteint des finales A multi-classes à Berlin sont les paralympiens Abi Tripp, de Kingston, en Ontario, au 50 brasse féminin (6e), Sabrina Duchesne, de Saint-Augustin, au Québec, au 400 libre féminin (6e) et Alec Elliot, de Kitchener, en Ontario, au 100 papillon masculin (8e).

La Série mondiale de paranatation Citi reprend plus tard cette semaine à Limoges, en France (7 au 9 juin) et se terminera avec deux événements à l’automne, après Paris 2024.